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L'écrivain public est une personne qui a la possibilité d’écrire pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec les mots, la syntaxe ou d’une matière plus générale dans l'incapacité de traduire très exactement leurs pensées sur une feuille de papier.
C’est en Mésopotamie, (-3500 avant JC) où l’on trouve trace sur des tablettes, de l’écriture et de ceux qui la pratique, preuve que si le statut n’est pas encore inventé,l'écriture n’en est pas moins présente.
Ensuite, c’est en Égypte que le Papyrus atteste des scribes ou copistes au service des pharaons.
Puis, chez nos ancêtres les gaulois, ce sont les druides ou bardes qui ont l’apanage de l’écriture.
Les moines prendront le relais lors de la Christianisation de la Gaule, les religieux détiennent le pouvoir intellectuel, ils transmettent, une place honorable et de choix dans la société. Ils représentent le lien entre l’administration et le peuple qui ne sait ni lire ni écrire. En effet, jusqu’en 1539 (ordonnance de Villers-Cotterêts : prémices de l'état-civil) c’est le latin qui sévit, un apprentissage long et difficile. Charlemagne lui-même, que l’on associe pourtant plus à l’école qu’à ses croisades, renforce le latin et de ce fait crée des élites.
La vulgarisation arrive au XIII ème siècle grâce à aux échanges commerciaux, la bourgeoisie partie prenante doit s’intellectualiser, il faut savoir rédiger actes et contrats. Il faudra alors apprendre les lettres et pour certain monnayer le savoir, l’écrivain public est né ! Les contours de son statut commencent à se dessiner, un siècle plus tard, il aura pignon sur rue.
Au XVII ème siècle, les écrits sont aussi variés que couteux, mais la révolution va stopper cette profession, pour un siècle plus tard lui ouvrir de nouveau les vannes.
En 1882, l’illettrisme n’est pas encore un lointain souvenir, l’école est devenue obligatoire et les écrits réservés le plus souvent aux professionnels tels que les clercs et les juristes.
Depuis les années 80, le métier d’écrivain public connait un renouveau et un engouement certain, aujourd’hui la demande est variée, de la biographie familiale à l’hommage en passant par la lettre de recours, la profession est telle qu’on ne s’ennuie jamais.
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Sandrine Dastarac
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