Le nouveau roman de Sophie Astrabie édité chez Flammarion, aborde beaucoup de sujets qui me sont chers : la transmission, le souvenir, le choix et le libre-arbitre.
Et puis c’est un livre de femmes, une lignée de femmes dont l’histoire se répète.
Claire vit une période difficile, elle vient de quitter Antoine et la rupture est houleuse, son poste au collège semble compromis et soudainement, sa mère décède d’un arrêt cardiaque à 52 ans.
Claire décide alors de changer de vie, et même d’identité. Sous le nom de Marie, elle gagnera Marelle un village aveyronnais où elle passait ses vacances, enfant, avec pour tout bagage une valise contenant un appareil photo et un carnet à la reliure marron qui renferme l’écriture de sa mère.
Tandis que sa nouvelle vie s’organise, Marie prend connaissance des mots laissés par sa mère dans le carnet. Marie comprend enfin cette mère qui lui a toujours échappé, des années d’incompréhension s’éclairent enfin ! Elle découvre une jeune femme pétillante aux blessures secrètes murées dans le silence.
Et en s’emparant du passé, Marie va enfin vivre son présent et se projeter dans l’avenir.
Cette exploration des souvenirs, Sophie Astrabie nous l’offre avec force détails, une analyse juste et pertinente. Elle possède l’art de la formule et un ton à mi-chemin de la poésie et de la mélancolie.
J’ai lu quelque part que Sophie osait être fière de son nouveau roman. Elle peut ! Il est très réussi et très inspirant.
ENTRE MES LIGNES
Sandrine Dastarac
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